Pôle de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique de l’Ouest Parisien

Les douleurs d’épaule

Anatomie

L’épaule est une articulation complexe permettant des mouvements à 360°.

Elle se compose en fait de 3 articulations travaillant de concert et de 2 espaces de glissement :

 

• L’articulation gléno-humérale

• L’articulation acromio-claviculaire

• L’articultation sterno-claviculaire

• L’espace sous acromio-deltoïdien

• L’espace scapulo-thoracique

 

Nous ne présenterons ici que l’anatomie de l’articulation gléno-humérale (1) :

Elle se compose de deux pièces osseuses : l’humérus et l’omoplate. La tête de l’humérus, recouverte de cartilage s’articule avec la glène de l’omoplate également recouverte de cartilage.

Autour s’insère le bourrelet (ou labrum), la capsule articulaire et les ligaments qui assurent avec les muscles la stabilité articulaire. La mobilité de l’épaule est assurée par les muscles de la coiffe des rotateurs et le muscle Deltoïde (voir schéma (2)).

Les douleurs de l’épaule peuvent avoir pour origines les différentes structures anatomiques qui la composent et être ainsi multifactorielles.

Nous distinguerons les pathologies traumatique et les pathologies d’«usure» (ou dégénérative).

 

Causes Traumatiques

Les pathologies présentées ici ne son pas exhaustives du fait de la grande variété de causes possibles. Nous ne présenterons que les principales.

 

Ligamentaires et tendineuses :

Lésion du complexe labro-bicipital (SLAP) (3) : Elles font suite à un traumatisme ou à de microtraumatismes répétés (handball, Tennis, Base Ball…). Il s’agit d’une lésion du bourrelet (ou labrum) dans sa partie supérieure au niveau de l’insertion du biceps . Cette lésion n’a pas de potentiel de cicatrisation spontanée. En cas de gêne une intervention chirurgicale à type de ténodèse de la longue portion du biceps peut être nécessaire.

Conflit postéro-supérieur (4) : Il fait suite à des microtraumatismes répétés (handball, Tennis, Base Ball…) lors des mouvements dit d’armé du bras.Il s’agit d’un conflit entre un tendon de la coiffe des rotateurs (le supra-épineux) et la partie postérieure de la glène. Les douleurs se situent dans la partie postérieure de l’épaule (vers le dos). Leur prise en charge est complexe et nécessite un avis spécialisé.

Rupture traumatique des tendons de la coiffe des rotateurs : Cela survient souvent au décours d’une luxation de l’épaule après l’âge de 40 ans. Les symptômes sont la douleur et la diminution des mobilités. L’examen clinique doit être complété par des examens de radiologies afin de confirmer le diagnostic.

Le traitement consiste en une réparation chirurgicale sous arthroscopie. Un délai court (<6 mois) entre le traumatisme et la chirurgie est un élément favorable à la cicatrisation des tendons.

Luxation acromio-claviculaire : Voir Fiche spécifique.

Luxation d’épaule : Voir Fiche spécifique.

 

Causes Dégénératives

Conflit sous acromial (5) : Il s’agit d’un conflit de type mécanique. Les tendons de la coiffe passent sous une voûtes constituée de l’acromion et du ligament acromio-coracoïdien . Un acromion épais ou crochu diminue l’espace sous la voûte, irrite et inflamme le tendon pouvant aller jusqu’à la rupture.

Le traitement est médical au début associant antidouleur et anti-inflammatoire. Une infiltration peut être nécessaire pour diminuer le processus inflammatoire.

La rééducation est complémentaire au traitement. Elle nécessite des exercices spécifiques pour abaisser la tête de l’humérus et diminuer ainsi le conflit. Si le plus souvent le traitement médical est efficace, il est parfois nécessaire de réaliser un geste d’acromioplastie pour diminuer l’épaisseur de l’acromion (6) et augmenter l’espace.

 

Calcification de l’épaule : Voir Fiche spécifique.

Tendinite de la coiffe des rotateurs : Voir Fiche spécifique.

Rupture de la coiffe des rotateurs : Voir Fiche spécifique.

 

Osseuses

Arthrose de l’épaule : Voir Fiche spécifique.

 

Conclusion

Il existe de nombreuse cause de douleur de l’épaule autres que celle sus-cité. Certaines compressions nerveuse ; des corps étranger intra-articulaire (chondromatose, lésion cartilagineuses…) peuvent être responsable. Ces pathologies restent rares et nécessite un avis spécialisé.