Pôle de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique de l’Ouest Parisien

Les risques des opérations

Le but d’une intervention chirurgicale est de vous rendre un service fonctionnel et d’améliorer votre état clinique. Votre chirurgien fera tout ce qui est en son pouvoir pour l’atteindre.

Ce paragraphe est destiné à vous informer des risques chirurgicaux possibles. Cette information est un progrès car la responsabilité et la confiance reposent sur une bonne information. Tout acte médical comporte un certain nombre de situations non prévisibles dont vous devez être informés.

Une opération, si minime soit-elle, implique toujours un risque. Malgré toutes les précautions entourant un acte chirurgical, et même en s’attachant à contrôler les moindres détails, le risque de complication majeure exceptionnelle telle que le décès, l’erreur de côté, n’est jamais nul. D’une manière générale, l’acceptation d’une prise de risque, même exceptionnelle, mais éventuellement grave, est la contrepartie inévitable de l’efficacité du traitement proposé, quel qu’il soit, même médical. L’absence de traitement elle-même n’est jamais dénuée de risque. Le fait de vous en informer ne les rend pas plus fréquentes. Ne pas les mentionner ne les fait pas disparaître.

N’hésitez pas à demander plus d’informations à votre chirurgien

Un défaut d’immunité ou le tabagisme augmentent le risque le risque d’infection, et de non consolidation osseuse. Arrêtez de fumer pendant toute la période de consolidation !

– Infection: elle existe en chirurgie orthopédique et peut être grave. Nous suivons des protocoles précis de préparation péri opératoire pour l’éviter selon les recommandations officielles. Un antibiotique peut être injecté en dose prophylactique avant l’intervention.

– Luxation, descellement ou infection de prothèse: Toute prothèse peut s’infecter, se desceller ou se luxer pouvant amener à des interventions secondaires et à des séquelles fonctionnelles graves.

– Accident thrombo embolique, Thrombose veineuse, embolie pulmonaire : ces complications peuvent dues à l’immobilisation, à l’absence d’appui, au type de chirugie elle même ( prothèse), aux antécédents . Pour les prévenir, un traitement anticoagulant pourra être prescrit plus ou moins associé à des bas de contention.

– Survenue d’hématomes ou d’épanchement articulaire: La survenue d’hématome est habituelle. Leur taille et leur volume peuvent être inhabituels et peuvent nécessiter des soins spécifiques ( glace, évacuation..)

– Défaut de consolidation ou la consolidation en mauvaise position: si vous présentez une fracture, le chirurgien réalisera une intervention dans le but de rétablir une structure anatomique, la plus fonctionnelle possible. Cette correction chirurgicale peut être réalisée par des manœuvres de réduction, d’ostéosynthèse par voie percutanée (sans ouverture) ou à ciel ouvert en réalisant des incisions de manière à aborder les foyers de fracture ou aborder les os par leur extrémité. Dans certains cas, malgré une ostéosynthèse bien conduite, vous pouvez avoir un os qui ne va pas consolider, ou consolider en position vicieuse. Ceci peut nous amener à réaliser des interventions secondaires d’ostéosynthèses itératives ou de greffe osseuse.

Chez l’enfant, ces troubles de consolidation peuvent se manifester par des troubles de croissance avec des inégalités de longueur ou des désaxations d’un membre ou d’un segment de membre.

– Algodystrophie: C’est une complication rare. Tout traumatisé opéré ou non opéré peut développer un syndrome algodystrophique. La physiologie ou les causes de cette pathologie restent encore à ce jour inexpliquées. L’algodystrophie se manifeste par un enraidissement des différentes articulations et des douleurs pendant 2 à 3 mois qui vont compromettre de manière temporaire la fonction du membre supérieur. La prise en charge est essentiellement médicale et les délais de guérison sont de 12 à 18 mois.

– Le déplacement secondaire: en cas d’ostéosynthèse, un contrôle précoce radio clinique sera programmé pour surveiller l’absence d’anomalie.

– Lésions nerveuses et artérielles: les voies d’abord permettent en principe d’éviter les lésions des nerfs principaux et des artères. Cependant il peut y avoir fréquemment des zones avec une oerte de sensibilité autour de la cicatrice sans gravité.

– Raideur des articulations ou adhérences: toute lésion osseuse, tendineuse ou nerveuse est une source d’enraidissement et d’accolements anormaux des tissus. La rééducation bien con duite doit lutter contre les raideurs et les adhérences. Cependant la raideur est parfois telle qu’il arrive que des interventions chirurgicales secondaires.

– Douleurs résiduelles: toute lésion osseuse (opérée ou non) peut être source de douleur « climatique » (au changement de temps). Toute lésion d’un nerf (réparé ou non) peut être source de décharge électrique parfois très désagréable.

Cette liste n’est pas exhaustive.

Votre chirurgien vous informera des protocoles de soin. Votre participation aux suites opératoires et aux traitements est toute aussi importante que le traitement chirurgical initial, notamment, en ce qui concerne la rééducation et la réalisation des soins locaux.